Conseil de Présidence à Split
Lors du Conseil de Présidence de l'Union paneuropéenne internationale, qui s'est tenu le 27 octobre 2024 à Split, président Alain Terrenoire a prononcé le discours d'ouverture suivant.
Ouverture du Conseil de Présidence
Chers amis,
Il y aura bientôt vingt ans, Otto de Habsbourg m’a proposé de lui succéder à la présidence de l’Union Paneuropéenne Internationale.
En présentant ma candidature à l’Assemblée Générale, le deuxième président international s’inscrivait dans la voie tracée par son prédécesseur, Richard Coudenhove-Kalergi, qui avait lui-même souhaité qu’Otto de Habsbourg reprenne le flambeau Paneuropéen.
Pendant ces vingt années, avec les moyens dont l’UPI a pu disposer, je me suis efforcé de garder et d’entretenir les liens qui unissent entre elles les organisations membres de l’Union Paneuropéenne Internationale.
Après l’élargissement de l’Union Européenne en 2004 à dix pays, le processus d’adhésion, c’est à dire la mise en œuvre de la Paneurope, s’est fait trop attendre. Seules la Bulgarie et la Roumanie en 2007 et la Croatie en 2013 ont obtenu satisfaction. Pour tous les autres pays candidats de l’Europe du Sud-Est, auxquels se sont ajoutés l’Ukraine, la Moldavie et, je l’espère bientôt, la Géorgie, le processus d’adhésion n’a avancé qu’au ralenti.
Durant cette période, qui suivait la fin de la guerre dans l’ex-Yougoslavie, les européens ont dû subir le retour de la guerre sur leur continent et les conséquences qu’elles ont entraînées sur leur vie économique et sociale. Ces conséquences se sont ajoutées à celles qu’ils avaient connues avec l’épidémie de Covid.
Avec la multiplication des crises, des conflits plus ou moins lointains et le retour des compétitions de puissances, c’est, pour les européens, la fin de l’illusion d’une mondialisation heureuse. Ils doivent se convaincre que leur avenir ne dépend que d’eux-mêmes.
C’est pourquoi, j’ai fixé, à l’Union Paneuropéenne, l’objectif d’une Europe puissance, indépendante, souveraine et solidaire.
Pour faire face à cette nouvelle période de l’histoire Paneuropéenne, le moment est venu que je passe, à mon tour, le relais de la présidence de l’Union Paneuropéenne Internationale.
Cette fois-ci, à nouveau, c’est au sein même de notre mouvement qu’il me faut transmettre le flambeau.
J’en connais les organisations et je sais, d’expérience, quels sont les plus actifs de leurs dirigeants.
Les trois présidents successifs de l’Union Paneuropéenne Internationale ont été originaires d’un de ses pays fondateurs.
Désormais, il me paraît nécessaire que le renouvellement de cette présidence s’ouvre à d’autres pays et notamment à l’Europe du Sud-Est, impatiente d’être en totalité membre à part entière de l’Union Européenne.
Après une mûre réflexion, j’ai décidé de proposer à l’Assemblée Générale, qui se réunira en février prochain à Strasbourg, la candidature de Pavo Barišić.
Comme Secrétaire Général International de notre mouvement, il est celui qui, plus que moi, le connaît le mieux. Comme, président de l’Union Paneuropéenne de Croatie, il en connaît aussi parfaitement son histoire et il en partage sa vision politique, sociale, humaniste et spirituelle. Professeur émérite de l’université, Pavo Barišić a exercé d’importantes fonctions ministérielles et a gardé, avec le chef du gouvernement de Croatie, des relations de confiance et d’amitié.
Je souhaite ardemment que la candidature de Pavo Barišić convienne aux membres de l’Union Paneuropéenne Internationale afin que, selon notre tradition, elle puisse faire consensus.
Alain Terrenoire, Président de l’Union Paneuropéenne Internationale
Le Conseil de Présidence a adopté cette proposition et a décidé que Pavo Barišić sera le candidat de la Présidence de l'Union paneuropéenne internationale à l'Assemblée générale, qui se tiendra les 14 et 15 février 2025 au Parlement européen à Strasbourg.
La Présidence a décidé de proposer Alain Terrenoire comme Président d'honneur de l'Union paneuropéenne internationale.
Discours d'ouverture (PDF)